Publié dans Editorial

Et l’agriculture !

Publié le dimanche, 29 juin 2025

Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom !

S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture.

Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la fierté de la Grande île à l’échelle internationale. Tous les grands marchés du monde (Etats-Unis, Europe, etc.) se disputaient des célèbres produits agricoles malagasy, le « riz malagasy » (le vary gasy), le « riz rouge » (vary mena), le riz de luxe. Madagasikara exportait ! Les spécialistes de l’art culinaire  raffiné savourent, apprécient et se raffolent de nos parfums, de nos épices. La vanille malagasy fut l’une des saveurs très recommandées du monde. Antalaha étant d’ailleurs la capitale mondiale de la vanille. De même, le girofle et bien d’autres. Ces produits de rente qui font la célébrité des Malagasy s’arrachent ailleurs. Durant les années 60 – 70, les premières années de la République malagasy, la Grande île toisait fièrement  les grandes économies africaines de l’époque (le Sénégal, la Côte-d’Ivoire …). Et tout cela grâce à une agriculture performante ! Madagasikara, un pays à vocation agricole ne ménageait point les efforts afin de donner au département de l’agriculture la place qu’il le mérite. Ministère d’Etat par exemple. Ce fut le bon vieux temps !

La misère du pays d’aujourd’hui se caractérise d’abord par les insuffisances de nos produits agricoles notamment le riz, par l’insécurité alimentaire. Impensable, la Grande île importe du … riz. La Grande île,  riche héritière d’une longue tradition des techniques de la culture rizicole, dotée par la nature de grands espaces agricoles sinon cultivables et ayant comme aliment de base le riz l’achète ailleurs, se le procure sous d’autres cieux ! Impensable surtout quand on se réfère de la période faste d’avant.

Des efforts pour renverser la vapeur ! Oui, on le reconnait mais l’énergie semble se disperser et se perdre dans la … nature par l’existence d’une autre entité de plus. Beaucoup craignent du fait que la mise en place du secrétariat d’Etat en charge de la souveraineté alimentaire risque d’impacter sur la synergie globale, nécessaire pour développer l’agriculture, ce grand secteur crucial pour la prospérité de l’économie nationale. A ne jamais perdre de vue que l’économie malagasy est avant tout une économie rurale. Ce que le pays a besoin, en ces temps difficiles, c’est une agriculture y compris l’élevage puissante et productrice.

De toute évidence, ce qui importe c’est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, briser le cercle vicieux de l’insécurité alimentaire. A chacun de prouver qu’on est capable de se mobiliser ensemble pour que chaque département ne soit lésé.

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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